Sixième maison.
Cette maison est bastie sur 420 toises de terre données à cens et rente par contract passé pardevant les dits Levesque et Boucot, notaires, le 8 aoust 1639, à messire Pierre Pithou, conseiller au parlement, moyennant 10 livres parisis de cens et 420 livres de rente, laquelle a esté rachetée par quittance du 19 juillet 1651.
Messire Henri de Bullion, conseiller au parlement, et dame Magdelaine de Vassan, son epouse, ont acquis par contract d’echange passé pardevant Mousnier et Le Secq de Launay, notaires, le 25 may 1675, la dite maison de messire Nicolas Durand de Villegagnon, et de damoiselle Elisabeth Pithou, son epouse, fille et heritière du dit feu sieur Pithou.
La dite dame veuve de Bullion et ses enfants ont passé titre nouvel à l’Université le 10 septembre 1691, pardevant Lorimier, notaire.
Elle a aussi ce nom sur les plans de Bullet et de Jouvin. Sauval (t. 1, p. 152) dit que c’est à tort qu’on le lui donne, car rien n’indique qu’elle l’ait jamais réellement porté. G. Brice (t. 4, p. 59) est d’un avis contraire, et soutient que ce nom désigna au moins la partie comprise entre la rue des Saints-Pères et la rue du Bac. Jaillot pense, de son côté, que c’est la rue Saint-Dominique qui, en 1673, s’appeloit rue de Sorbonne. (Quartier Saint-Germain, p. 81.) Quant à Piganiol (t. 8, p. 169), il donne tort et raison à G. Brice : raison si, pour l’époque où cette désignation put être en usage, il s’en tient à la date du plan de Gomboust, c’est-à-dire à 1652 ; tort, s’il soutient que ce nom dut être employé plus tard. Cette opinion de Piganiol est certainement la meilleure.