très certaines pour six années.
Mes amys, je vous ay escrit dernièrement par l’ordinaire du monde où je suis à presant. Je vous donnay advis en partie de ce qui se passoit de deçà ; mais, n’ayant receu aucune de voz nouvelles, et craignant, par rencontre, quelques sinistres esprits de contradiction qui vont errant par les chemins effroyables d’entre vous et cest autre monde où je reside, j’ay depesché ce courrier d’Eolle, lequel m’a promis, moyennant salaire, d’aller aussi vite qu’une barque de sel qui monte de Marseille à Lyon, qui me fait à croire que, moyennant ces diligences, vous recevrez aussi promptement ces miennes Ephemerides, autant plaines de verité comme je suis plain d’affection de vous rendre service et plaisir, tant en ce monde qu’en l’autre ; et si je recognois que vous y preniez plaisir, je continueray à vous faire part de tout ce qui se passera