Page:Variétés Tome IV.djvu/301

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PHILIMÈNE.

C’est Perdrigeon tout pur.Que monsieur a d’esprit !
L’esprit mesme paroist jusque dans la parure.

MASCARILLE.

Ma foy, sans vanité, je croy l’entendre un peu.
Madame, trouvez-vous ces canons du vulgaire ?
Ils ont du moins un quart de plus qu’à l’ordinaire ;
Et, si nous connoissons le beau couleur de feu,
Que dites-vous du mien ?

PHILIMÈNE.

Que dites-vous du mien ?Tout ce qu’on en peut dire.

CLIMÈNE.

Il est du dernier beau ; sans mentir, je l’admire.

MASCARILLE.

Ahy ! ahy ! ahy ! ahy !

PHILIMÈNE.

Ahy ! ahy ! ahy ! ahy !Hé bon Dieu ! qu’avez-vous ?
Vous trouvez-vous point mal ?

MASCARILLE.

Vous trouvez-vous point mal ?Non, mais je crains vos coups.
Frappez plus doucement, Mesdames, je vous prie.
Vos yeux n’entendent pas la moindre raillerie.
Quoy, sur mon pauvre cœur toutes deux à la fois !
Il n’en falloit point tant pour le mettre aux abois.
Ne l’assassinez plus, divines meutrières.