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Lettre circulaire à tous les seigneurs de la cour pour leur donner advis de la mort du grand Macaty, singe de S. A. S. M. le C. D.C., et pour les inviter à sa pompe funèbre1.

—-—-De par Dragon2, fidèle amy
—-—-Et compère de Macaty,
—-—-À la respectable jeunesse
—-—-Quy brille en ce beau sejour


1. Je serois tenté de croire que cette pièce est de Piron. Sa rareté aura fait qu’elle a échappé à Rigoley de Juvigny, qui, d’ailleurs, n’étoit pas un bien grand chercheur. Piron connoissoit M. le comte de Clermont, à qui appartenoit le singe dont la mort est ici pleurée. On trouve dans ses Œuvres (édit. in-8, t. VII, p. 119) des vers adressés à cette altesse sérénissime. Quant à M. de Livry, on sait qu’il fut longtemps son plus cher commensal. (V. notre Notice sur Piron, passim.) Ce ne seroit pas la première fois que l’auteur de la Métromanie auroit fait des vers du genre de ceux-ci et se seroit posé en interprète poétique des bêtes. Au t. VII, p. 184, de ses Œuvres, vous pourrez lire l’Envoi d’un panier par un chien à une chienne. Rien ne contredit donc sérieusement mon opinion.

2. Singe de M. de Livry, qui, en qualité de légataire du défunt, fait les frais de l’invitation.