Page:Variétés Tome IX.djvu/197

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cette heure, il faut que j’aye le soing de mon mesnage et de ma vacation.

Perrette.

Monsieur, encore faut-il se consoler avec Dieu. Vous avez perdu une bonne femme, et moy j’ai perdu une bonne maistresse. Hélas ! je disois qu’elle estoit si grondeuse ; mais pleust à Dieu qu’elle fust encore au monde, à la charge de la gouverner encore autant que j’ay fait : la pauvre femme ! c’estoit le mal qui luy faisoit dire cela. Hé ! Jesu ! que j’ay perdu une bonne maistresse !

Le Mary.

Perrette, mon enfant, si tu as perdu une bonne maistresse, tu as trouvé en moy un bon maistre ; pourveu que tu gouvernes bien mes enfans, je ne te delairay ny à la mort ni à la vie, ce sera au plus vivant des deux.

Perrette.

Ô Monsieur, je n’ay garde de vous quitter. Je vous gouverneray vous et vos enfans aussi fidellement que j’aye jamais faict ; je ne feray pas pis que j’ay faict.