Page:Variétés Tome IX.djvu/238

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vons peur que je n’en ayain pas assé, et je tramblon d’apprehendation qu’on ne nou les rancherisse. Et pis après ne dit en pas beati-geniti vau bien pus mieux que beati quorum.

La deuxième. C’est pourquoy je vous sçay bon gré d’avoir fait le voyage que vous vené de faire. Je pance, pour moy, que j’en auron assé : car nous n’en vendon qu’à des pauve personnes, et je les foison cuire à la grosse mode, en pleine yau : je bouton tras sciaux d’yau dans un grand chaudron, puis j’y metton environ demy boiciau de poüas, et quan ty sont un peu trop clairs, j’y laissons les ecales et meslons avec cela des chapelures de pain salé, cela les fait senty un peu de sé, et pi j’y bouton un petit tantinet de faines harbes. Mamie, y trouvon cela si bon qui en lichon leur doigts, encore trop heureux à qui en aira.

La première. Je n’oseriain faire cela à note quarqué, y sont trop friandes, et si faineman madrées, seulement quan ti trouvon queuque gra voüas croquez sous lieus dans, y nous faison de grosses repluches dans note bouticle, soit qu’en lieu donne des colles ; y s’en von tou grondans en nou donnan des fièvre quartaine. Mais pour les espinars, j’y on faict un peu note petit comte, et si j’y hachiain des fueilles de poirée, m’amie, je n’en on pas à demy.

La deuxième. À guieu ! C’est trop babillé. En vous remarciant.

La première. Et attendez, en ira au vin.

La deuxième. Nennin, je ne boiray pas davantage. C’est la mode de Paris : quand on est à la