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Page:Variétés Tome IX.djvu/42

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De separer ce que Dieu joinct,
De mespriser ce qu’il enjoinct,
De rendre l’Eglise asservie,
De ne luy laisser que la vie,
De la faire esclave des Rois,
850De ravir ses biens et ses droicts,
De dissoudre un sainct mariage
Pour faire un ridicule ouvrage,
Pour joindre avec des jeunes lys
Des grateculs et seps vieillis,
Pour mesler le sang de la France
Au vil sang de Son Eminence,
Pour faire reyne Combalet54,
La veufve d’un pauvre argoulet,
La posterité d’un notaire,
860L’hermaphrodite volontaire,
L’amante et l’amant de Vigean55,



54. Sœur de Pont-Courtay, et partant nièce du cardinal. Après l’affaire du pont de Cé, pour établir un semblant d’alliance entre lui et MM. de Luynes, Richelieu avoit fait épouser cette nièce à Antoine de Beauvoir du Roure, seigneur de Combalet, neveu du duc de Luynes. Plus tard, il la fit duchesse d’Aiguillon.

55. À la fin de l’Histoire secrète des amours du cardinal de Richelieu avec Marie de Médicis et madame de Combalet, curieux mémoire publié, on ne sait pourquoi, par Auguis, dans ce qu’il appelle les Révélations indiscrètes du XVIIIe siècle, 1814, in-12, p. 145–182, on lit ceci : « Elle (madame de Combalet) eut dans la suite de grandes liaisons avec madame du Vigean, qui n’étoit pas plus prude qu’elle. » Tallemant (édit. in-12, t. 2, p. 204) fait foi lui-même de ces relations et de l’influence de madame de Vigean sur madame de Combalet.