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La Bravade d’amour, contenant sonnets où sont naïfvement escrites les ruses et les appasts des dames, beautés orgueilleuses, et le mespris qu’on en doit avoir.

Favus distilans labia meretricis, novissima ejus amara
quasi absynthium sapientiæ.

À Paris, par Claude Percheron, rue Galende, aux Trois Chapelles.
1611. — In-8.
Avec Permission.

Suivant l’erreur commune où guide l’ignorance,
Je me pasmois aymant une ingrate beauté,
Et, aveuglé d’esprit, en ma naïfveté
Je glissois en l’abus d’une vaine esperance ;

J’allois, plain de soupirs, rechercher allegeance
Vers l’objet qui m’estoit object de cruauté,
Et ne pensois qu’à l’œil qui m’avoit arresté,
Comme chacun s’adonne à ce que son cœur pense.