Ce gros vallet refond icy
Une teste fière et facheuse,
Dont l’espoux matté de soucy
Souffroit l’humeur capricieuse :
Un sang fumeux et bouillonnant
Sort des veines abondamment
Brûlé d’une ardeur colerique,
Il s’efforce avec action
Et dans quatre mouchoirs, de sa beauté salis,
Envoie au blanchisseur ses roses et ses lis.
On sait d’ailleurs, par une indiscrétion de Brossette, que Boileau connoissoit la pièce que nous citons ici, et qu’il y prit encore autre chose pour sa 43e épigramme. C’est Chapelle un jour qui la lui avoit indiquée, en lui récitant les vers baroques imprimés à la fin. (V. Œuvres de Boileau, Desoer, 1823, in-8, p. 249, note.) Voici ces vers :
Il n’est si pauvre malotru
Qui ne trouve sa malotrue.
Aussi le bon L’Eusse-tu-cru
A trouvé sa L’Eusse-tu-crue.
On vit encore paroître contre les précieuses une pièce où Lustucru avoit le principal rôle : Le Carnaval des Précieuses de ce temps, avec leur entretien facetieux, et un plaisant remède de la boutique de Lustucru pour guérir le mal de teste des femmes. S. l. n. d., in-4º. Terminons par quelques autres titres la bibliographie que tout cela nous a conduit à faire : La Requeste des femmes presentée à Vulcan, prince des forgerons, contre l’opérateur céphalique dit Lustucru, s. l. n. d., in-4º ; La Plainte des hommes faicte à Lustucru, contre la Requeste presentée par les femmes, s. l. n. d., in-4º ; La Gazette de la moustarde à Lustucru, s. l. n. d., in-4º ; La Plainte de Lustucru constitué prisonnier par les femmes dans la plaine de Longboyau, s. l. n. d., in-4º ; Le