Page:Variétés Tome V.djvu/123

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tions de Caresme, sans toutesfois prejudicier aux priviléges des Frelaudois en ce que concerne leur liberté de conscience alleguée, en laquelle, veu la misère du temps, pour certaines bonnes causes et raisons de peu des scandales, et jusques à ce qu’autrement en soit ordonné, la cour a maintenu et maintient lesdits Frelaudois. Bien leur enjoint de fermer la porte purement et simplement audit Mardy-Gras et ses supposts le Vendredy et Samedy, sur peine d’estre injuriés, querellés et appellez de leur nom ; particulierement l’enjoint à ceux qui ont encore quelques rays20 du soleil de la vraye recognoissance illuminant leur ame.

Et en ce que concerne les remonstrances des malades, fiebvreux et autres, ou soy-disants tels, leur a permis et permet ladite cour heberger quelques supposts de Mardy-Gras pendant leur maladie, à la charge d’obtenir dispense par le rapport des medecins, sur peine que, si le rapport des medecins n’est vray, lesdits medecins, et non iceux soy-disans malades, porteront à Pasques la penitence de l’excès commis contre la majesté de Caresme ;

Defendant très expressement à toute sorte, qualité, condition et sexe d’autres personnes, d’heberger ny recognoistre ledit Mardy-Gras ny ses supposts, sur les peines contenues aux saintes constitutions de Caresme, ledit temps pendant, sans prejudice toutesfois aux amoureux qui auront le moyen, de peur de la puanteur des harans et merluches, se pouvoir musquer les gands, la barbe et les cheveux et autres


20. Rayons.