Page:Variétés Tome V.djvu/26

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    Admirons monsieur de Bouillon :
C’est un Mars, quoy qu’il ait la goutte ;
Son conseil s’est trouvé fort bon.
Admirons monsieur de Bouillon :
Il est plus sage qu’un Caton,
On fait bien alors qu’on l’écoute.
Admirons monsieur de Bouillon :
C’est un Mars, quoy qu’il ait la goute[1].

    Cet invincible marechal
Qu’on a tenu dans Pierre Ancise,
Après qu’il fut franc de ce mal,
Cet invincible marechal,
Il presta son bras martial
Pour mettre Paris en franchise,
Cet invincible marechal,
Qu’on a tenu dans Pierre Ancise[2].

    Je ne puis taire ce grand cœur[3],
Que tout Paris vante et caresse :

    ses enfants n’avoient fait merveille qu’en mettant la ville à contribution, sous prétexte qu’ils défendoient sa cause. Dans les Trahisons découvertes ou Le peuple vendu, il est accusé « d’avoir ferré la mule au peuple de Paris » .

  1. Selon Sautereau de Marsy, ce triolet est encore de Marigny.
  2. Le maréchal de La Mothe-Houdancourt, qui, pour s’être fait battre à Lérida, en 1644, avoit été accusé de trahison et enfermé à Pierre-Encise. Justifié pleinement par arrêt du parlement de Grenoble, il n’étoit sorti de prison, en septembre 1648, que pour se faire aussitôt l’un des chefs de la Fronde.
  3. Le marquis de la Boulaye,
    Ce grand gallion de convoi,
    Comme il est appelé dans la Lettre au cardinal burlesque, à