Page:Variétés Tome V.djvu/282

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Le dict Belé mena avec luy l’executeur de Londres3, qui fut abillé tout de velours noir, ainsi qu’il fut raporté4 ; et, partant la nuict du dict samedy au soir assés secretement, il arriva le lundy au soir seizième ensuivant, et le mardy furent mandés querir les dicts contes et gentils-hommes. Le dict jour au soir, M. Paulet, gardien de la dicte royne d’Ecosse, accompagné du dict Belé et du chef de la province, qui est celuy qui en chascun baillage est comme prevost des marchans5 ou juge criminel, allèrent trouver la dicte dame, et luy signifièrent la volonté


soubz mains deffences à tous imprimeurs d’en imprimer, soubz telles peines que vous adviserez. »

2. Lisez Fotheringay. Il n’est pas besoin de faire remarquer que tous les autres noms ne sont pas moins affreusement défigurés. Nous allons les rétablir. Il s’agit d’abord de Robert Beale, clerc du conseil, beau-frère du secrétaire Walsingham, et qui fut en effet l’un de ceux qu’Élisabeth envoya pour signifier à Marie Stuart son arrêt de mort ; ensuite viennent les comtes de Shrewbury et de Kent, chargés d’assister au supplice, et le comte de Rutland. Aucune relation n’avoit constaté la présence de celui-ci ; l’on savoit seulement par le Martyre de la Royne d’Ecosse, etc. (V. Jebb, t. 2, p. 320), qu’après le supplice il avoit paru aux funérailles, soutenant la comtesse de Bedford, qui représentoit la reine d’Angleterre.

3. On lit dans la dépêche : l’exécuteur de cette ville, ce qui se comprend, M. de Châteauneuf ayant daté sa lettre de Londres.

4. Var. : ainsi que j’entends.

5. Var. : des maréchaux. Il y a dans la dépêche une abréviation qui a pu motiver l’autre lecture. Celle-ci naturellement est la bonne. Ce chef de la province est celui que