tre obstacle arresta mes desseins et mes pas : une troupe de monde ramassé de toutes sortes de sexes et de conditions occupoit tellement le passage que, quand mesme la curiosité ne m’auroit pas donné l’envie d’apprendre le sujet de ce tumulte, j’aurais esté contraint de demeurer quelque temps malgré moy. Je m’informe donc d’abort aux uns et aux autres de ce que c’estoit, mais ces personnes interessées dans la dispute avoient à respondre à bien d’autres qu’à moy ; et, sans un bon-heur qui me fit rencontrer un de mes amis parmy cette multitude, j’aurois esté long-temps avant que de penetrer dans le sujet de cette brouillerie. Je le salue et luy demande, après les complimens ordinaires, d’où pouvoit provenir cette apparence de sedition, dont je n’avois pu rien tirer qu’à bastons rompus. Ce n’est, me respondit-il, qu’une bagatelle. Cette gueuse que vous voyez avec ses deux enfans attachez sur son dos avec des bretelles, sortant de Saint-Barthelemy,
objets de luxe. Le 19 juin 1652, il y eut une requête présentée au Parlement par les marchands, bourgeois et artisans « demeurant tant sur le pont Saint-Michel, au Change, rue de la Barillerie et ès environs du Palais et lieux adjacens, pour qu’on les dechargeat « des loyers qu’ils pourroient debvoir du terme de Noël à Pasques ». Ils donnent pour raison que, « leur traficq ordinaire… ayant cessé, comme il est notoire, ils sont reduits à une disette extrême, joint que la plupart du temps leurs boutiques sont fermées, estant obligés d’avoir les armes sur le dos et faire garde aux portes. » Cette requête a été publiée dans toute sa teneur par l’Investigateur, journal de l’Institut historique, avril 1841, p. 133–134.