Page:Variétés Tome VI.djvu/220

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en a la plus essentielle qualité, sans en avoir ni les cornes ni la barbe. Ce Bouc, aujourd’hui, c’est celui à la louange duquel vous fites la Chanson si fameuse : Ce que fait et deffend l’archevêque de Rouen14.

Scarron.

N’est-ce pas aujourd’hui François Harlay-Quint, Archevêque de Paris15.

L’abbé Furetière.

C’est lui-même en corps et en âme. Un Bouc n’a pas plus de poils que ce Prélat a de Maîtresses16. Il


14. Nous ne l’avons trouvée ni dans l’édition la plus complète des œuvres de Scarron, ni dans aucun recueil de vers et de chansons. Le refrain, qui fut très populaire, se lit seulement à la fin de ce couplet du Recueil de Maurepas (t. 3, p. 513).

Le pauvre comte de Guiche
Trousse ses quilles et son sac ;
Il faudra bien qu’il deniche
De chez la nymphe Brissac.
Il a gâté son affaire
Pour n’avoir jamais su faire
Ce que fait et que defend
L’ancien prelat de Rouen.

15. Fils d’Achille de Harlay, marquis de Champvallon, qui, en effet, avant d’occuper le siége archiépiscopal de Paris, avoit occupé celui de Rouen. C’étoit le plus beau prélat de France. On lui appliquoit ce vers de Virgile :

Formosi pecoris custos, formosior ipse.

C’est encore de lui qu’on disoit, à cause de ses galanteries : « Il est plus berger que pasteur. » Il mourut en 1675. On l’avoît appelé Harlay-Quint, parcequ’il étoit le cinquième archevêque de Paris. (V. Recueil de Maurepas, t. 4, p. 28–29.)

16.

Notre archevesque de Paris,
Quoique tout jeune, a des foiblesses.