Page:Variétés Tome VI.djvu/242

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en temoigna partout sa reconnoissance. C’est-à-dire qu’il etoit fort reconnoissant de ce que son Oncle couchoit avec sa Femme en bien payant. Le Marechal de Crequy, son père, ne prit pas l’affaire dans ce biais ; il fut choqué des liberalitez excessives de l’Archevêque, sachant que les prelats les plus saints n’etoient que des Adultères, que des Incestes, que des Cochons, en un mot. Il s’en plaignit au Marquis de Louvois49, lequel eut cette reponse de son digne Frère : « Ce que vous en faites, lui dit-il, n’est que par jalousie ; tout riche que vous êtes, vous êtes encore assez interessé pour craindre que ma


millions. » V. aussi la France galante, p. 295–385, 394, 414–15.

––Un homme d’Eglise
––Du soir au matin
––Lui fait en chemise
––Lire l’Aretin, etc…
––––––(Recueil Maurepas, t. 7, p. 405.)

Crequi, belle marquise,
Avec votre air coquet,
Vous seriez bien de mise
Si votre oncle n’eût fait :
Flon, flon, larira dondaine, etc.
––––––(Recueil Maurepas, t. 6, p. 59.)

49. Louvois et son frère avoient souvent ensemble de ces conversations d’affaires de famille. En voici une très vivement résumée dans un couplet :

Maurice disoit à Louvois :
Mon frère, vous n’êtes pas sage ;
De quatre enfans que je vous vois
Vous negligez l’avantage.
Louvois repond avec soupirs :
Il faut moderer ses desirs.