Page:Variétés Tome VI.djvu/342

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Si, par après, quelqu’un en apporte de bon, c’est la, my.

Si quelqu’un, faisant semblant d’aller coucher, au lieu de son lict prent celuy de sa servante, c’est une feinte d’Isis1.

Pour les Clefs.

Lorsqu’on est sur la servante, l’on y entre par B dur ou B carre, et l’on y travaille par nature, et l’on en sort par B mol.

Le reste de la Musique.

Si le valet, estant fasché, donne sur les oreilles à quelqu’un avec un pot de deux pintes, c’est une quarte.

Si celuy qu’il a attrapé courant après luy tombe sept ou huict degrez, c’est une octave.

Si quelqu’un est yvre, s’il se couche sur un lict et dort deux ou trois heures, c’est une pause.

Si, après estre reveillé il ecorche le renard2,c’est une diminution.

Lorsque l’on est bien saoul et que le ventre est si bien tendu qu’on pourroit tuer un pou dessus, c’est l’unisson.



1. On appeloit feinte le demi-ton. Isis est l’un des meilleurs opéras de Quinault et de Lulli. Il fut joué en 1667, ce qui peut donner à peu près la date de cette pièce.

2. Cette locution, dont il reste encore quelque chose dans le plus bas langage, se trouve déjà dans Rabelais, liv. 2, chap. 16, et dans le Baron de Fæneste, liv. 4, chap. 18.