Page:Variétés Tome VI.djvu/346

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Chanson à boire.

——-Celle que j’ayme a tant d’appas
Et tant de doux attraicts pour être caressée,
——-Que, ma foy, je ne voudrois pas
Pour une autre beauté l’avoir jamais laissée.

——-Quand je la voy, je me sousris,
Je la mets sur le cul et je lève la teste,
——-Je la mignarde et la cheris,
Elle souffre toujours que je lui fasse feste.

——-Soit qu’elle soit blanche d’humeur,
Ou qu’elle aie la couleur d’une vermeille rose,
——-Toujours d’une même rumeur
Elle va m’aigayant, et jamais ne repose.

——-Quand je la tiens entre mes bras,
J’agence un chose long dans une fente rouge,
——-Et, sans la mestre entre deux draps,
J’en prens mille plaisirs, jamais elle n’en bouge.

——-Que si l’adresse me desfault,
Elle semble m’ayder et soulager ma peine ;
——-Elle lève le cul si hault
Qu’elle me faict aller jusques à perdre haleine.

——-Je la baise et rebaise après
En joignant dextrement ma bouche sur sa bouche,
——-Et je la serre de si près,
Que tout son petit trou avec le mien se bouche.

——-Cinq ou six coups je faics cela,
Roide, prompt et hardy, sans que je m’en degouste ;