Page:Variétés Tome VIII.djvu/23

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claré qu’il ne luy en fut jamais parlé par le seigneur d’Andelot ny le seigneur de Soubize ; ains, au contraire, ayant iceluy confessant fait entendre au dit seigneur de Soubize les premiers propos qui luy furent tenus par le dit seigneur de Chastillon, desquels il a cy dessus parlé, il luy dist qu’il n’y falloit aller par tel moyen, et que, si Dieu vouloit punir le dit seigneur de Guise, il le puniroit bien par autre voie sans user de telle manière de faire25.

Et a le dit confessant adverti la dite dame de se tenir sur ses gardes, par ce que depuis que la bataille a esté donnée près la ville de Dreux, le dit seigneur de Chastillon, ensemble tous les capitaines et soldats estant avec luy, luy portent mauvaise volonté, disans qu’elle les a trahis, parce qu’elle leur avoit promis devant Paris beaucoup de choses qu’elle ne leur avoit pas tenus26.

Adjoustant qu’il y avoit plusieurs personnages tant à la suitte de la cour qu’à la suitte de ce camp qui estoient envoiez par le dit seigneur de Chastillon pour executer pareilles et semblables entreprises ; toutesfois n’a oui nommer les personnages que le dit seigneur de Chastillon vouloit faire tuer, mais seulement en general luy a oui dire qu’après que le


reconnoît « l’artifice de ses ennemis, taschant par tous moyens à le separer, et toute ceste armée, d’avec M. le prince de Conde, lieutenant general pour le roy en icelle. »

25. Ici, nouvelles dénégations de l’amiral, au nom de MM. de Soubize et Dandelot.

26. Pour répondre à cette allégation mauvaise, l’amiral proteste de sa fidélité à la reine et la prend elle-même à témoin, « avec les services qu’il a faits par ci-devant ».