Page:Variétés Tome VIII.djvu/233

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Or, avec quoi ? car, enfin, de mon lot,
Tout calcul fait, il est clair qu’il ne reste
À mon rimeur pas la valeur d’un zeste,
Et pour quiconque entend le numéro5



quième étage de l’hôtel Plâtrière, dans la rue du même nom, fut aussi poursuivi pour sa capitation, qu’il s’obstinoit à ne pas vouloir payer. Elle ne se montoit qu’à 3 livres 12 sols ; mais il soutenoit que la ville lui devoit 60 mille livres pour son Devin de village, et qu’elle avoit par conséquent de quoi se payer des 3 livres 12 sols réclamés. On n’y voulut point entendre, et peu s’en fallut qu’on n’envoyât garnison chez l’auteur d’Émile. Enfin, l’affaire étant venue devant le prévôt des marchands, il décida qu’on lui feroit remise de la taxe.

5. « De l’Italien introducteur de ce jeu (la blanque), dit Pasquier, nous usâmes du mot numero au lieu de nombre qui nous est naturel en françois ; et dismes celuy entendre le numero, qui n’avoit oublié le nombre sous lequel sa devise estoit enregistrée. Et depuis accommodasmes cette manière de parler en toute autre chose, disant qu’un homme entendoit le numero quand il avoit certaine information et cognoissance d’une chose. » (Recherches de la France, liv. 8, ch. 49.) Plus tard, entendre le numéro vouloit dire être rusé, adroit. Il n’etoit lors, dit La Fontaine, conte de Richard Minutolo,

Il n’étoit lors, de Paris jusqu’à Rome,
Galant qui sût si bien le numéro.

À la fin du dernier siècle, cette locution n’avoit plus d’usage qu’en d’assez méchants lieux. L’auteur anonyme des Numéros parisiens, Paris, 1788, in-8, écrit, p. vij : « Je l’appelle (ce livre) les Numéros parisiens parce que les escrocs disent d’une personne qu’ils n’ont pu duper : Celui-là