Page:Variétés Tome VIII.djvu/298

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Guer. Mais vous ne sçavés pas come is disiant qu’is estiant magnifiques en iquele seance de lours estats de la nouvelle impression ? In secretaire d’in des gros monsieurs m’a tout conté. Ha ! ha ! Oly en at per rire. O m’assurét qu’à in mesme banc de monsieur lou Prince et des otres Princes et Seignours estiant assis i ne sé queles gens qui teniant la plgace de lours maistres, en qualité (come a disét iquet secretaire) de deputés presumptis. I n’enten ja iquet parlange ; que vous en sembgle, diquele nouvele espousée ?

Pan. Ceste piece n’est pas de bonne mise.

Me Jeh. Par S. Crepin, si est, et monsieur le Prince n’est-il pas lieutenant-general pour le Roy ès terres et pays de son obeissance, et protecteur de l’estat ?

Guer. Hô ! maistre Goguelu, vous estes ine bete de dire iqu. I cré ben que lou grand Prince n’y a songé maille. Lou curé de nos vilage disét l’autre matein quo ne songe mie à toutes iqueles fredaines.

Pan. Guéridon, mon amy, il y en a qui disent qu’il met ce tiltre là dans les commissions qu’on tient qu’il a envoyées en Poictou et Guyene. Je n’en sçay rien que par le bon homme Ouy-dire, qui va partout.

Guer. S’ol étet vré iqu, ol yarét ben que dire, mais i ne le cré ja : car o se rendret coupabgle. Olet vré qu’iquets hanicrochemens apartenant aux clgercs. I n’enten ja lou latein.

Me Jeh. Il ne sçauroit mal faire en quoy que ce soit, par S. Crespin, et je vous en pleuvis ; il est cer-