Page:Variétés Tome VIII.djvu/306

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se trouver, le 30 du mois de decembre passé, au dict lieu, la petite descente de sa senerité, et les auroient fait arrester à dessein et en embusche dans le propre palais ducal, attendant que le dict chevalier Zen sortît du Conseil des Dix, duquel il est à present, et iceluy estant descendu par l’escalier, environ les cinq heures de la nuict dudict 30 décembre, sans se douter de rien, et se tenant asseuré, tant pour la qualité du lieu d’où il sortoit que d’iceluy auquel il se trouvoit, se pourmenant soubz le porche de la cour du palais, près de l’escalier des Geans, quy est autant à dire que le sein propre

    Degli habiti, etc., 1590, in-8, parle beaucoup de ces bravi (p. 166), de leurs brillants costumes, qui avoient fait que le mot brave étoit devenu synonyme de bien vêtu ; il n’oublie rien de leurs mœurs, et elles sont tout à fait ce que nous pensions qu’elles devoient être : « Ces gens, dit-il, s’habillent fort bien… Ils se coiffent d’une berette en velours ou en autre étoffe de soie ; sa forme est élevée et entourée d’un voile qui se noue en rosette sur le devant. Ils ont au cou des collerettes ou fraises ; leur manteau est de chevreau ou de chamois ; pour vêtement de dessous ils ont un juste-au-corps avec manches de toile de Flandre ; leurs culottes sont de soie, larges, et descendent jusqu’aux genoux ; leurs chaussettes sont de cuir. Les bravi portent sans cesse l’épée et le poignard, et ne parlent que de duels et de querelles. Les garnitures de leurs vêtements sont de passementerie, soie, etc., etc. Comme tout le monde, ils changent souvent leur costume ; souvent aussi ils portent la cuirasse et les cuissards de mailles, retenus en arrière par une ceinture. Le plus ordinairement, enfin, ils sont les favoris des filles de joie, qui s’en servent contre ceux qui leur veulent faire tort. »