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Page:Variétés Tome X.djvu/166

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Dans le contour de la machine ronde,
Parmy le Scythe, et peuples plus pervers,
Bien qu’il y ayt eu maints malheurs divers,
Je ne crois point en avoir de seconde.

Mon accident attaint jusqu’à l’extresme,
Et ne se peut trouver pareil courroux :
Ayant perdu mon très fidelle espoux,
Lequel j’aimois plus encor que moy-mesme.



éditions de son Manuel, ne l’a pas oubliée dans la troisième. V. t. II, 2e partie, p. 1230. Il l’avoit connue par l’excellent livre de M. Éd. Frère, Manuel du bibliographe normand, t. I, p. 462. — L’auteur, David Ferrand, est le même à qui l’on doit la Muse normande, recueil en patois normand, dont les 28 parties sont si difficiles à réunir. V. un article de M. Rathery, dans l’Athenæum du 12 fév. 1853, et un autre du M. C. Moreau dans le Bulletin du Bibliophile, janv. 1862, p. 811. David Ferrand s’y distingue comme homme d’esprit original, mais non comme imprimeur. Je ne sache rien de plus mal imprimé et sur plus affreux papier que cette Muse normande du lettré typographe de Rouen. La pièce reproduite ici n’est pas la seule qu’il ait composée en françois, mais je ne lui en connois point d’autre imprimée à Paris. Elle suivit sans doute de près la mort de Charles Ier, dont elle est la complainte. Il fut exécuté, comme on sait, le 9 février 1649. Elle est un témoignage du grand trouble et de l’indignation que ce supplice jeta en France dans les esprits. Plusieurs autres écrits du temps font foi de la même préoccupation douloureuse, et sont empreints du même sentiment de vengeance. Dès le mois de février, le Banissement du mauvais riche, in-4º, contenoit des vers sur l’exécution du roi d’Angleterre. Le 18 mars, Renaudot écrivoit à Saint-Ger-