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Page:Variétés Tome X.djvu/219

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Le Boetier.

––––La boette partie
En carrets bien prattiquez,
––––Ne se voie remplie
Que d’onguents sophistiquez.
––Femmes et villageois,
––Ignorants du narquois19,
Sont pris sans addresse ou force,
À l’amorce, à l’amorce,
––––D’un barbier contois.

Le Peigne.

––––De plus, à son peigne,
Armé de dents et cornu,
––––On dit qu’il enseigne
Un employ bien inconnu.
––Il ajuste les mœurs


19. Le narquois, c’est l’argot. « On entend par ce mot narquois, dit La Monnoie dans le glossaire de ses Noëls bourguignons, édit. Fertiault, p. 4–334, un trompeur, un filou… et comme ces narquois se sont fait un langage particulier, ce langage a été dit le narquois. » Il y a dans Tallemant, édit. in-12, t. I, p. 220, un exemple de ce mot à propos de M. d’Angoulême, dont l’humeur d’escroc étoit bien connue : « Un jour, écrit-il, qu’on disoit à feu Armentières que M. d’Angoulême savoit je ne sais combien de langues : "Ma foi, dit-il, je croyois qu’il ne savoit que le narquois." »