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Page:Variétés Tome X.djvu/229

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Logemens pour la cour de Louis XIII1.

Monsieur mon bon amy,

Je ne puis bonnement vous representer la peine que j’ay eüe pour faire marquer les logemens pour Sa Majesté et toute la cour ; car, comme c’est l’ordinaire de nos François de ne faire rien qu’avec precipitation, sans


1. Cette pièce, que je crois inédite et dont la date doit être l’année 1636, se trouve dans les manuscrits de Conrard, que possède l’Arsenal, partie in-4, t. V, p. 1235–1238. Elle est d’un genre de plaisanterie qui fut très à la mode au XVIIe siècle, et dont l’esprit consiste dans le rapprochement satirique du nom, du rang, du caractère d’une personne avec le nom ou la figure de l’enseigne que porte l’hôtellerie où l’on suppose que cette personne est logée. Au moyen âge, c’étoit un jeu d’esprit déjà connu, et dont notamment maître Pierre Tasserye s’amusa dans son monologne du Pèlerin passant qui prend gîte tantôt à l’Escu de France, tantôt à l’Escu d’Alençon ou d’Orléans, tantôt à l’Escu de Calabre, etc. ; c’est-à-dire qui se cherche des patrons chez le roi, chez les ducs d’Alençon et d’Orléans, ou chez les princes de Calabre. Nous avons analysé dans notre histoire des Hôtelleries et cabarets, t. I, p. 262–264, ce curieux monologue publié par Techener dans la