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Page:Variétés Tome X.djvu/236

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opposée24, alleguant qu’elle n’est de la qualité requise25 ; bien plus, on avoit juré qu’elle auroit l’Ecu d’Orléans ; mais la place est prise26, de sorte que, n’estimant pas les autres logis propres pour elle, je croy qu’elle sera contrainte de prendre l’Abbaye27. Nous avons bien eu du bruit pour cela ; je ne m’etonne pas si les hostelliers refusent de loger les femmes, car elles sont trop mal aisées à contenter, et donnent souvent de la peine à leurs hostes. L’on a marqué l’Ecu de Milan à M. de Créquy28, à la charge qu’il fera deloger les Espagnols qui l’occupent ; il


au comte de Soissons, et mère du prince dont on vouloit faire le mari de madame de Combalet.

24. Aubery, dans la Vie du cardinal (liv. IV, ch. 23), dit au contraire, mais à tort, que c’est madame de Soissons qui avoit proposé le mariage.

25. Tallemant est du même avis. « Il l’eût épousée, dit-il, parlant de madame de Combalet et du comte, si elle eût été veuve d’un homme plus qualifié. » (T. III, édit. in-12, p. 13.)

26. Gaston d’Orléans, qu’on avoit, à ce qu’il paroît, voulu marier aussi à madame de Combalet, avoit épousé secrètement, en 1632, Marguerite de Lorraine.

27. Elle n’eût fait qu’y retourner, car une partie de son veuvage s’étoit passée chez les carmélites ; elle n’y retourna pas. Son oncle, désespérant de lui donner un mari, voulut lui donner un beau titre. Il lui acheta, en 1638, le duché d’Aiguillon, dont elle porta le nom jusqu’à sa mort en 1675.

28. Le maréchal de Créqui étoit alors aux prises dans le Milanais avec le marquis de Leganez. Il n’obtint pas ce qu’on lui souhaite ici, il ne délogea pas les Espagnols et ne se logea pas dans Milan.