Page:Variétés Tome X.djvu/268

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Fauce, tortuë et bien liante,
A ce très-mistique fagot :
C’est la plus dangereuse branche :
Car avant que le feu la tranche

N’approcheroit pas un magot13.

Soubs cela, comme une fascine,
Mettez-moy la seiche Conchine14,


lier un fagot. Elle le serre comme la corde sur le cou du pendu, de là vient que celle-ci s’appeloit aussi une hart. V. Anc. Théâtre, t. II, 45 ; VII, 35 ; VIII, 101 ; et Caquets de l’Accouchée, p. 172, où se trouve rappelé le proverbe : « La hart sent toujours le fagot. »

13. Il y a encore ici quelques allusions au chancelier Mangot, qui, dans les chansons et pasquils du temps, n’est pas en effet appelé autrement que Magot. Au bas de l’une des estampes qui parurent après l’assassinat de Concini, avec ce titre : Tableau et emblesme de la detestable vie et malheureuse fin du maistre Coyon, on lit, entre autres stances satiriques :

Magot, leur Suçon et Barbin,
Sont tout au plus haut de la roue
Et au bas quand le Coyon joue
Vieille-Foy, Du Vray et Nanin.

Du Vray, Vieille-Foy et Nanin
Sont maintenant au haut estage ;
Le Coyon n’est plus dans la cage :
À bas Magot, Suçon, Babin.

Babin, c’est Claude Barbin, contrôleur général des finances ; Suçon, c’est l’évêque de Luçon, Richelieu ; Du Vray, le chancelier Du Vair, congédié ; Vieille-Foy, Villeroy, ministre disgracié aussi ; et Nanin, le président Jeannin.

14. La femme de Concini, Eléonora Dori, qui se faisoit