Et dont le cœur fut espris
De mille flammes distrètes,
Escoutez donc ce discours
Concerté dedans le Cours
Et dans ces objets grotesques
Dont les jeunes favoris
Bannissent les vieux maris
À barbes pantalonesques3.
Or pour le moins, s’ils y sont,
Les pauvres viellards s’en vont
Dès les cinq heures sonnées ;
Le serein est dangereux
Et les rendroit catherreux
En l’hyver de leurs années.
S’il s’agissoit de l’autre, le Cours la Reine, il y seroit certainement parlé de la Seine, qui, par son voisinage, en étoit le principal ornement. Or, il n’en est pas dit un mot, tandis que dans une autre pièce, le Cours de la Reyne, ou le grand promenoir des Parisiens, Paris, 1649, in-4º, reproduite aussi par M. de Montaiglon dans l’Annuaire tout à l’heure cité, col. 802–810, on ne manque pas de faire valoir l’agrément que ce voisinage du fleuve donnoit à la promenade. D’autres détails, que nous indiquerons au passage, sont encore favorables à notre opinion.
2. Je ne sais à quel prince l’anonyme s’adresse ici. Peut-être est-ce Gaston ?
3. On sait que Pantalon étoit, ainsi que Cassandre, un des vieillards de la comédie italienne. On peut juger de sa barbe vénérable, mais peu vénérée, sur la figure que M. Maurice Sand a donnée de lui au t. II, pl. I, de ses Masques et Bouffons.