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Page:Variétés Tome X.djvu/39

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Rapport d’un affidé de l’Angleterre, à Paris, en 16551.

5 juillet 1655. — J’ai reçu votre lettre, par laquelle j’ai vu ce qu’on m’offre par mois, jusqu’à ce que je me sois fait connaître, ce que j’accepte.



1. Ce rapport, des plus intéressants par le détail qu’il donne sur l’état de la France et sur sa politique pendant l’une des années qui suivirent la Fronde, se trouve au State-paper office. Il a déjà été publié, dans les Archives des Missions (année 1850, p. 470–477), par M. Dareste, mais sans aucun des éclaircissements indispensables ; c’est ce qui nous engage à le reproduire ici. Nous croyons d’ailleurs qu’il sera mieux à sa place et moins perdu dans notre recueil que dans l’autre, où ceux qui le connoissent vont surtout chercher des documents archéologiques. — Nous ignorons quel est l’auteur de ce rapport, ou pour mieux dire de cette gazette politique. Ce devoit être un homme d’importance, ainsi que l’indiquent ses relations presque intimes et ses attaches directes avec la cour. Il avoit eu part aux conférences de Munster pour le traité de Westphalie, comme il le dira lui-même, et son zèle pour les intérêts de l’Angleterre, son ardeur à vanter Cromwell, donnent à penser qu’il étoit du parti protestant, dans lequel l’Angleterre se recruta d’espions jusqu’à la révocation de l’édit de Nantes.