Page:Variétés Tome X.djvu/48

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est dans les armées19, comme vous savez, gagnant sa vie à la sueur de son corps. Il a désiré d’épouser mademoiselle de Longueville, qui l’aimoit20. Le père n’y a jamais voulu consentir, parce qu’il auroit fallu nourrir le duc d’York.



séjour en France, écoutoit bien moins les avis de ses plus sages conseillers Clarendon et Osmond, ou même les leçons de mathématiques, et sans doute de despotisme, que lui donnoit le philosophe Hobbes, que son caractère insouciant et son penchant pour les plaisirs. Ses dettes, ses folies, ses amours, se trouvent dans tous les documents de cette époque, depuis Tallemant, qui raconte ses aventures avec les bourgeoises de Paris, jusqu’à Mlle de Montpensier, qui, dans ses Mémoires, ne cherche pas à dissimuler le plaisir que lui causoit ce royal hommage. » Rathery, Des relations sociales et intellectuelles entre la France et l’Angleterre, 3e partie. (Revue contemporaine, 15 oct. 1855, p. 168.)

19. « Le duc d’York, qui revint plus tard en France sous le nom de Jacques et avec le titre de roi, mais de roi détrôné, ennoblissoit au moins son premier exil en faisant sous Turenne l’apprentissage de la guerre, comme il devoit ennoblir le second par son courage et sa résignation. » Ibid. — Le duc d’York, avec son parent, le célèbre prince Rupert, qui avoit grade de maréchal de camp dans les armées du roi, commandoit les troupes irlandoises, au nombre de 1372 hommes, formant 38 compagnies, qui avoient été incorporés dans l’armée de Turenne. Memoirs of prince Rupert, 1849, in-8º, p. 321.

20. Marie d’Orléans, demoiselle de Longueville, née le 25 mars 1625. Elle épousa, en 1657, Henri de Savoie, duc de Nemours. Elle a écrit sur la Fronde des Mémoires qui ne vont pas, malheureusement, jusqu’à cette année 1655. Il eût été curieux de savoir si elle avoit aimé réellement le duc d’York.