Page:Variétés Tome X.djvu/60

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Dieu-Donné, aussi pleine d’imprudence et d’irreverence, comme la venimeuse instruction qu’il a receuë de vous et des autres predicans, traitres pseudoprophètes comme luy, le luy a permis et enseigné ; à laquelle je ne daignerois respondre ny repliquer, comme chose qui n’en merite pas la peine. Mais, sans m’arrester à ce chien grondant, simple organe de vos meschantes et mal-heureuses conceptions, j’ay trouvé plus expedient de m’addresser directement à vous, qui estes l’officine de tout ce qu’il a de mal fait en France, d’où sortent non seulement tous les libelles diffamatoires que l’on voit trotter par ce royaume, encontre Dieu et son roy bien-aymé, mais où ce forgent encores toutes les conspirations paricides, rebellions, assassinats, volleries, extorsions, trahisons, sacriléges, ravissemens, embrasemens et autres brutales inhumanitez dont la pauvre France est flagellée, specialement


étoit boiteuse, comme on le dit ici. V. la Satire Ménippée, 1740, in-8, t. I, p. 17.

2. Ce jour, 25 août 1590, le quartier général d’Henri IV étoit à Saint-Denis. Cette date et ce nom disent qu’il ne faut pas chercher ailleurs que dans le camp royal, et dans l’intimité même du roi, l’auteur de cette pièce anti-ligueuse.

3. Nous ne savons de quel pamphlet l’auteur parle ici. Il étoit, sans nul doute, du même genre que ceux dont l’Estoille (V. son Journal, édit. Champollion, t. II, p. 3) donne la liste, et qui paroissoient « imprimés avec privilége de la Sainte-Union, signé Senault, reveus et approuvés par les docteurs en théologie..... Tous discours de vaunéant et faquins, esgout de la lie d’un peuple ».