Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/139

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central des torrents de rayons X et des champs d’induction électromagnétique plus ou moins intenses. Depuis des millions de siècles la Terre ni le Soleil ne répondent plus à cette définition. Mais n’est-ce pas le propre de la science de rompre le cours apparent des conditions naturelles ? La civilisation scientifique a rendu possible la reconstitution artificielle, en divers points, de ces conditions. Les torrents de rayons X sont déversés à volonté par les ampoules des radiologues ; des champs d’induction électromagnétique plus ou moins intenses règnent autour des ampoules d’éclairage, aux abords des fils conducteurs, des accumulateurs, des dynamos, etc., à condition, bien entendu, que les appareils fonctionnent et que le courant passe.

De mes expériences, poursuivies activement depuis quarante-huit heures (et dont j’épargne au public le détail, réservé pour ma communication à l’Académie), il résulte que la naissance et l’évolution de cette création cosmique s’opèrent en deux temps bien distincts :

1o Sous l’ampoule à rayons X, les germes météoritiques, tirés de leur inertie multiséculaire, se mettent à germer et donnent un premier tissu rudimentaire, presque uniquement composé de spores reproductrices que j’appellerai spores B. C’est là le relais primordial, le coup de pouce déclencheur des créations, le moment privilégié du Fiat Vita ! que doivent rencontrer les cosmozoaires (ces cosmozoaires-ci, du moins) pour se propager sur un astre.