Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/203

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générale qui ait encore été prise par la Préfecture de la Seine, c’est d’interdire à partir d’aujourd’hui le fonctionnement des enseignes, réclames et journaux lumineux.

« Dans quelques arrondissements, les commissaires de police exigent la déclaration des immeubles atteints par le Lichen (assimilé à une maladie contagieuse), qui sont soumis à la désinfection par les services municipaux. Ou bien on voit dans les rues des arroseuses effectuer sur la chaussée des pulvérisations à l’eau de javel ou à l’eau salée, qui tuent les germes de la Xénobie. Mais tout cela ne peut évidemment aboutir à grand’chose. Paris est en proie au Lichen comme à une maladie grave. Si on veut le guérir, il faut prendre des moyens énergiques et radicaux.

« Dans quelques-unes des villes contaminées aux environs de Paris, et dans le Midi à Toulon, les maires ont pris des arrêtés interdisant l’emploi du courant électrique dans leur commune, et cette initiative a toute chance de protéger contre la diffusion du Lichen les localités en question.

« À leur exemple, il a été question un instant au Conseil des Ministres de préserver les parties de Paris non encore contaminées, en décrétant l’interdiction de distribuer le courant électrique dans tout Paris et le département de la Seine.

« Tant qu’on n’en viendra pas à cette mesure décisive, a fait ressortir le président du Conseil, on n’aura