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Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/293

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Il descendit, au cours de la nuit, jusqu’à −5°. La gelée dura trente-six heures et s’étendit sur toute la France, sans épargner la Côte d’Azur.

Le 31 octobre au matin, dans Paris net de lichen, le courant électrique était rendu ; métro, tramways, taxis, autobus circulaient ; la vie reprenait son cours normal.

Notre mariage, célébré à la mairie du XVIIIe et en la basilique du Sacré-Cœur, eut lieu le 15 novembre, un mois jour pour jour après l’atterrissage au col de Bellefille, de la fusée M. G. 17.

Les témoins étaient, pour la mariée : M. Marcel Frémiet, photographe d’art, et le professeur Nathan, membre de l’Institut. Pour le marié : M. Géo de Ricourt, ingénieur, et le Dr Tancrède Alburtin.

Luce et son mari (depuis l’avant-veille : « M. et Mme Cheyne de Ricourt ») et Mme de Ricourt, figuraient au premier rang de l’assistance, avec d’autres notabilités que citèrent les quotidiens mais qui ne nous importent pas.

La fusillade des photographes subie à la porte de l’église, Géo nous emmena, dépistant les reporters, dans sa Reinastella toute neuve (qui remplaçait la Renault incendiée par les Chimères, à la porte Saint-Ouen), au Pacific, où eut lieu le repas, entre intimes.

À 18 heures, le rapide de Marseille quittait la gare de Lyon, ayant à bord un jeune couple qui allait faire son voyage de noces en Tunisie.