dessus de la porte qui conduit au cloître, une madone entre deux petits anges, et de plus le petit Baptême de saint Jean, qu’il orna de bas-reliefs, dont les sujets étaient tirés de la vie de ce saint. Il alla ensuite à Bologne, où il disposa convenable, ment la grande chapelle de l’église de San-Domenico, dans laquelle l’évêque Teodorico Borgognoni lui commanda d’élever un autel en marbre. Pour la même église, il sculpta, l’an 1298, un bas-relief où l’on voit la Vierge et huit figures d’un très-bon style. L’an 1300, le cardinal Niccola, légat du pape à Florence, lui fit restaurer les couvents de San-Domenico et de Pistoia, et construire à Prato un couvent de religieuses, dédié à saint Nicolas, son patron.
Les habitants de Pistoia, en souvenir des services que leur avait jadis rendus Niccola, confièrent à son fils Giovanni l’exécution d’une chaire en marbre, semblable à celle qu’il avait déjà faite dans la cathédrale de Sienne. Giovanni devait lutter contre un Allemand, qui venait de terminer dans l’église de San-Giovanni-Evangelista une chaire qui avait mérité de nombreux éloges. Il lui fallut quatre années pour mener à fin son ouvrage, qui représentait cinq sujets tirés de la vie de Notre-Seigneur, et le Jugement universel. Il traita ce dernier morceau avec un soin tout particulier, dans l’espoir d’égaler, peut-être même de surpasser le chef-d’œuvre d’Orvieto ; puis, pour exprimer l’idée qu’il avait de son travail, il grava sur une architrave les vers suivants :