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NICCOLA ET GIOVANNI

inconnus jusque là, comme le remarque si chaudement le bon Séroux d’Agincourt dans son Histoire de l’Art par les Monuments. Mais tout cela nous explique, à nous, ce dont il s’étonne si fort ; à savoir : que la sculpture sembla s’arrêter après le Pisan, et que sa nombreuse et laborieuse école eut grand’peine à le dépasser durant tout le cours du siècle. Il ne fallut pas tant de temps à Giotto, l’enfant adoptif de Cimabue, pour faire sa grande enjambée, et laisser son maître loin. C’est qu’il ne s’agissait pas pour l’Italie de reproduire l’art antique, mais bien de lui créer un art original. Or cette création ne pouvait pas sortir du bas-relief apporté à Pise, quoi, que ce bas-relief pût y aider.

NOTES.

(1) Ce bas-relief a été gravé sur cuivre sous le titre de Chasse de Méléagre, et inséré dans la troisième partie des Iscrizioni toscane, recueillies par le Gori. Voyez Pisa illustrata du Ch. Alessandro da Morona, tome Ier.

(2) Voy. la Vie de la comtesse Mathilde, écrite par Francesco Maria, et le Theatr. Basil, pisanœ, chap. 4, de Martini.

(3) La cathédrale de Ferrare fut plus tard entièrement reconstruite.

(4) C’est-à-dire l’église de Sant’-Antonio.

(5) Niccola n’a pu dessiner le temple de San-Giovanni-Battista, dont les fondements furent jetés, l’an 1300, par Agostino et Agnolo de Sienne.