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Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/275

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furent exécutés dans ce style par les maîtres du temps, je n’en parlerai pas davantage, d’autant plus qu’ils n’ont pas eu une grande influence sur nos arts. J’ai jugé à propos de dire quelques mots sur les derniers, parce que, s’ils ne méritent pas d’occuper longtemps notre attention, ils sont dignes au moins de n’être pas complètement oubliés.



Quand bien même Niccola Pisan n’eût point été un admirable architecte, quand bien même il n’eût pas été assez heureux pour laisser en cet art de vastes et beaux monuments, son mérite et son influence, comme sculpteur, eussent suffi sans contredit pour lui assurer une place éminente parmi les maîtres italiens. Jamais homme, peut-être, dans aucun ordre, n’eut une école plus nombreuse et qui ait travaillé davantage. Nous ne donnerons pas la liste de ses élèves, le Vasari nous indique les principaux ou ceux qu’il a cru tels. Le père della Valle, dans sa curieuse description de la cathédrale d’Orvietto[1], est loin et bien loin de la pouvoir compléter, quoiqu’il en produise une suite bien longue. L’école du Pisan était une sorte de corporation, de compagnonnage, qui probablement avait ses statuts et ses rites. On doit le croire, si l’on veut s’expliquer, suivant les errements de ce temps, ses fréquentes et populeuses émigrations, ses longues et solides asso-

  1. Storia del duomo d’Orvietto.