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Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/315

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BUONAMICO BUFFALMACCO.

Buonamico ne se montrait inférieur à aucun des peintres de son temps, lorsqu’il voulait se donner de la peine et travailler avec soin, ce qui, à la vérité, lui arrivait rarement. Il exécuta ses fresques d’Ognissanti avec tant de franchise et de solidité sur un enduit frais, qu’elles ont résisté depuis plus de deux siècles aux pluies et à toutes les intempéries des saisons. Pour s’en convaincre, on n’a qu’à regarder sa Nativité de Jésus-Christ et son Adoration des Mages qui se trouvent au-dessus de la sépulture des Aliotti. À Bologne, Buonamico commença, dans la chapelle des Bolognini à San-Petronio, plusieurs fresques qu’il laissa inachevées pour je ne sais quelle raison. Il fut appelé à Assise l’an 1302, et représenta, dans une chapelle de l’église de San-Francesco, toute la vie de sainte Catherine ; ces fresques se sont bien conservées et renferment des morceaux dignes d’éloges.

Dans ce temps, l’évêque Guido, ayant entendu vanter Buffalmacco comme homme d’un commerce agréable et comme peintre de talent, voulut qu’il vint à Arezzo pour décorer la chapelle de l’évêché où l’on voit aujourd’hui le Baptême du Christ. Buonamico se rendit aux désirs de l’évêque : son travail était déjà fort avancé, lorsqu’il lui arriva une aventure étrange que Franco Sacchetti a racontée dans ses trois cents nouvelles. Guido possédait un gros singe, la plus maligne bête du monde. Cet animal avait observé avec une attention extrême tous les mouvements de Buffalmacco, lorsque celui-ci mêlait ses couleurs, maniait ses outils ou battait ses œufs pour