Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/509

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leux, exécutées par les anciens moines, qui jusqu’en 1470 conservèrent le nom d’ermites, et ne sortirent jamais de leur couvent, comme les sœurs et religieuses cloîtrées d’aujourd’hui.

Mais retournons à Don Lorenzo. Il eut pour élèves Francesco de Florence, qui, après sa mort, fit le tabernacle de l’encoignure de Santa-Maria-Novella, au commencement de la via della Scala, et un Pisan qui peignit en détrempe, l’an 1315 1, à San-Francesco de Pise, dans la chapelle de Rutilio, fils de Ser Baccio Maggiolini, la Vierge, saint Pierre, saint Jean-Baptiste, saint François et saint Ranieri, avec trois petits sujets sur le gradin de l’autel.

Nous possédons dans notre recueil un croquis en clair-obscur de la main de Lorenzo représentant les Vertus théologales. On y remarque un bon dessin, et une belle et gracieuse manière, bien supérieure à celle de tous les autres maîtres d’alors (2).

Antonio Vite de Pistoia, artiste de talent, dont nous avons déjà parlé dans la vie de Gherardo Starnina, peignit entre autres choses, du temps de Lorenzo, l’Histoire de Francesco di Marco, dans le palais del Ceppo de Prato.

Les miniaturistes doivent être comptés, comme les mosaïstes, parmi les plus fidèles interprètes des sentiments artistiques pendant le moyen-âge. Plus tôt que les mosaïstes, ils ont vu leur art abandonné