composé avec de l’étain, de l’antimoine et d’autres minéraux et ingrédients fondus au feu. Par cette invention, Luca acquit de justes titres à la reconnaissance de ses contemporains et des siècles à venir (4).
Il ne tarda pas à faire, au-dessus de sa porte en bronze de la sacristie de Santa-Maria-del-Fiore, une Résurrection du Christ, qui fut l’objet de l’admiration générale. Pour plaire aux marguilliers, il exécuta ensuite de la même manière une belle Ascension du Christ au-dessus de la porte de l’autre sacristie, à côté du second orgue décoré par Donatello.
Luca se servait d’abord simplement de terres blanches ; mais, non content de cette utile invention qui permettait d’orner les endroits où l’humidité défendait de placer des peintures, il réussit à y ajouter le prestige et le charme des plus vives couleurs.
Le magnifique Pierre de Médicis fut un des premiers qui demandèrent à notre artiste des terres cuites coloriées. Il le chargea de revêtir ainsi la voûte et le plancher d’un cabinet du palais, bâti par son père Cosme. Cette pièce offre une fraîcheur singulière pendant l’été. La voûte et le plancher paraissent formés d’un seul morceau. Il est vraiment merveilleux que Luca soit arrivé à une telle perfection, car il devait rencontrer de grandes difficultés à vaincre dans la cuisson de la terre qui demande tant de ménagements.
La renommée de ces ouvrages se répandit non seulement en Italie, mais encore dans toute l’Europe. Les marchands florentins en expédiaient de tous les