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lino, l’amélioration du coloris, du dessin, de l’expression, de la perspective, des raccourcis et même de la composition, est telle que l’on a peine à croire qu’un siècle ne le sépare pas de Spinello et de Lorenzo di Bicci. Nous acceptons donc, sans restriction, les éloges que le Vasari lui a donnés, et ils ne nous semblent nullement exagérés, n’en déplaise à un de nos savants écrivains, dont l’impartialité a sans doute faibli devant les exigences de la cause qu’il défend. Mais quelle justice attendre d’un adepte de l’école rétrograde, lorsqu’il s’agit d’un réformateur, d’un innovateur impie, dont les funestes conseils, les contagieux exemples, gâtèrent si complètement le jeune et intéressant Masaccio ?

NOTES.

(1) Ce saint Pierre a été jeté à terre ainsi que le saint Paul de Masaccio, lorsque, l’an 1675, on construisit la somptueuse chapelle de Sant’-Andrea-Corsini.

(2) Masolino mourut en 1415 ; il faut donc dater ses œuvres de l’an 1400 à l’an 1405, comme le veut Baldinucci, Dec. X, sec. 2, p. 108.

(3) La vie de Masolino se termine dans la première édition du Vasari par le distique suivant, passablement ridicule si l’on songe que l’enfant dont on plaint la mort avait trente-sept ans :

Hunc puerum rapuit mors improba ; sed tamen omnes
  Pingendo senes vicerat ille prius.