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Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/719

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prolonger notre vie que de l’abréger, sans aucun doute, beaucoup de choses qui restent imparfaites arriveraient à fin. La maladie dont j’ai été attaqué aurait pu m’enlever la vie, et arrêter votre entreprise. Si le même accident, ce qu’à Dieu ne plaise, arrivait encore à l’un de nous deux, à Lorenzo ou à moi, il serait bon que rien n’empêchât l’autre de travailler. Vos seigneuries ont partagé le salaire entre nous deux ; pourquoi ne partageraient-elles pas également l’ouvrage ? Chacun alors montrerait ce qu’il sait, et serait en position de se faire honneur auprès de la république. Nous avons maintenant deux difficultés à résoudre : la première consiste à élever, en dedans et en dehors de la coupole, les échafauds nécessaires pour que les maçons travaillent avec sûreté, et pour recevoir les pierres, la chaux, les grues et d’autres instruments semblables ; la seconde consiste à établir, au-dessus des douze brasses déjà construites, la chaîne qui doit lier les huit pans de la coupole, de telle sorte que l’édifice reste stable et sous le poids qui le chargera. Que Lorenzo prenne les échafauds ou la chaîne, ce qu’il croira le plus facile ; peu m’importe : je m’engage à conduire facilement à bon terme ce qu’il me laissera. Ainsi, on ne perdra plus de temps. »

Sous peine de se déshonorer, Lorenzo ne pouvait reculer. Bien que ce fût à contre-cœur, il choisit la chaîne, comme la chose la plus facile. Il comptait s’aider des conseils des maçons, et il se rappelait que, dans la voûte de San-Giovanni de Florence, il