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par le concile de Constance  (1). Donato accompagna la figure en bronze doré de Jean Coscia, des statues en marbre de l’Espérance et de la Charité : celle de la Foi est due au ciseau de son élève Michelozzo.

En face de ce tombeau, Donato plaça une Madeleine en bois. Le corps de cette sainte, amaigri par le jeûne et la pénitence, montre que notre sculpteur entendait parfaitement l’anatomie  (2).

Il décora ensuite la place du Marché-Vieux d’une statue de l’Abondance en pierre de macigno, qui lui valut les éloges de tous les artistes et de tous les connaisseurs  (3). Cette statue est supportée par une colonne de granit qui était auparavant dans le temple de San-Giovanni, où elle fut remplacée par une colonne cannelée, sur laquelle était autrefois un Dieu Mars que l’on enleva lorsque les Florentins se convertirent à la religion du Christ  (4).

Donato fit encore, dans sa jeunesse, pour la façade de Santa-Maria-del-Fiore, un Daniel en marbre et un saint Jean Évangéliste, assis, simplement vêtu, et haut de quatre brasses. On voit, également de lui, entre deux colonnes, du côté de la rue del Cocomero, un Vieillard au front pensif, qui, plus qu’aucune autre de ses productions, se rapproche de la manière antique. Il sculpta aussi l’ornement de l’orgue qui est au-dessus de la porte de l’ancienne sacristie, et les figures, qui semblent douées de vie et de mouvement.

On peut dire que Donato travailla autant avec la tête qu’avec les mains. Que d’ouvrages, admirables dans l’atelier, produisent un effet pitoyable dès