On voit à Gênes et ailleurs quelques ouvrages en marbre et en bronze où l’on reconnaît facilement la manière de Michelozzo. Mais nous nous sommes assez occupés de lui. Il mourut à l’âge de soixante-huit ans, et fut enterré à San-Marco de Florence. Son portrait, peint par Fra Giovanni (7), se trouve dans la chapelle de la Santa-Trinità, sous la figure d’un vieux Nicodème qui, la tête couverte d’un capuchon, descend le Christ de la croix.
D’un pas merveilleusement égal, Florence pousse au même but la peinture, la sculpture et l’architecture. Elle ne se lasse pas de leur fournir, avec une régularité et une continuité admirables, une série d’hommes dont les noms indiquent autant de nouveaux progrès. Après Cimabue, Giotto ; après Gaddi, Orcagna ; après Uccello, Masaccio ; après Ghiberti, Donatello ; après Brunelieschi, Michelozzo. Ce magnifique mouvement d’ascension durera jusqu’à Michel-Ange. Mais d’où vient que depuis il se soit arrêté, que depuis il se soit converti en mouvement rétrograde ? L’examen de quelques-unes des causes qui ont déterminé le progrès nous amènera peut-être à trouver celles qui ont précipité la décadence. Dans les beaux siècles, rien n’était moins rare que de rencontrer un artiste qui s’universalisait, au point d’être à la fois peintre, sculpteur, architecte,