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de Maxence. On remarque un groupe de chevaux en raccourci si merveilleux, qu’ils sont, pour ainsi dire, trop beaux et trop parfaits. Ce tableau renferme, en outre, un guerrier à moitié nu et à moitié vêtu à la sarrasine, monté sur un cheval maigre qui prouve que Pietro avait étudié l’anatomie, si peu connue à cette époque.

Notre artiste fut largement récompensé de ce travail par Luigi Bacci, dont il avait introduit le portrait, ainsi que ceux de ses frères et de plusieurs littérateurs arétins, dans un tableau représentant la décollation d’un roi. Du reste, Pietro fut toujours aimé et révéré à Arezzo, qu’il avait tant illustrée par ses ouvrages.

Il fit encore une sainte Marie-Madeleine à fresque, près de la porte de la sacristie de l’évêché, et, pour la confrérie de la Nunziata, une bannière que l’on porte dans les processions. À Santa-Maria-delle-Grazie, il peignit un saint Donato assis et entouré d’enfants, et, à San-Bernardo, pour les moines de Monte-Oliveto, un saint Vincent qui est fort admiré des artistes (5).

À Sargiano, hors d’Arezzo, au couvent des Récollets, il laissa, dans une chapelle, un Christ priant pendant la nuit dans le jardin des Oliviers.

À Pérouse, il exécuta de nombreux travaux que l’on y trouve encore aujourd’hui. Nous citerons, entre autres, un tableau en détrempe qui orne l’église des religieuses de Sant’-Antonio de Padoue, et qui représente la Vierge et l’enfant Jésus, saint François, sainte Élisabeth, saint Jean-Baptiste et