quelques dessins de notre recueil. D’un caractère aimable et spirituel, il recherchait les plaisirs avec ardeur, sans jamais cependant s’écarter d’une vie honnête. Il mourut à l’âge de soixante-douze ans (2).
Son fils Giorgio (3) fit de nombreuses recherches sur les vases antiques d’argile d’Arezzo. Du temps de Messer Gentile (4), évêque d’Arezzo, il retrouva, pour les colorier en rouge et en noir, les procédés dont se servirent les anciens Arétins jusqu’à l’époque où régna le roi Porsenna. Giorgio fabriqua lui-même de ces vases d’une brasse et demie de hauteur, et on les voit encore aujourd’hui dans sa maison. On dit qu’en opérant des fouilles dans un champ près du pont de la Calciarella, où il pensait que les anciens avaient travaillé, il trouva des restes de fours antiques, et, au milieu d’une foule de fragments, quatre vases entiers qu’il donna au magnifique Laurent de Médicis, auquel Messer Gentile le présenta, lorsque ce grand homme visita Arezzo. Ainsi commencèrent les relations de notre famille avec les Médicis. Giorgio travailla très-bien aussi en relief, comme on peut en juger par quelques bustes qu’il laissa dans sa maison. Il eut cinq fils qui tous exercèrent le même art. Parmi eux se distinguèrent principalement Lazzaro et Bernardo. Il est certain que ce dernier aurait fait honneur à sa patrie, s’il n’eût été frappé à Rome par une mort prématurée. Lazzaro l’ancien mourut en 1452, et Giorgio, son fils, en 1484, à l’âge de soixante-huit ans. Ils furent enterrés tous les deux dans l’église paroissiale d’Arezzo, au bas de leur chapelle de San-Giorgio