Page:Vasari - Vies des peintres - t3 t4, 1841.djvu/100

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fils, Francesco dit le Pesellino, qui s’adonna à la peinture et imita avec succès Fra Filippo. Le Pesellino aurait été loin, s’il eût vécu plus longtemps, car il était extrêmement studieux et dessinait nuit et jour. Dans la chapelle du noviciat de Santa-Croce, au-dessous du tableau de Fra Filippo, on conserve de lui un merveilleux gradin que l’on est tenté d’attribuer à son maître. Après avoir achevé à Florence quantité de tableaux de petite dimension qui mirent son nom en honneur, il mourut âgé de trente et un ans, à la profonde douleur de son père Pesello, qui le suivit à l’âge de soixante-dix-sept ans (5).



Pesello est le plus grand peintre d’animaux que le quinzième siècle ait possédé, et peut-être même ne compterait-il encore aujourd’hui aucun rival, s’il était plus connu. Nous regrettons vivement que Vasari, d’ordinaire si peu avare de descriptions, n’ait pas jugé à propos de nous détailler quelques-unes des compositions de ce maître que l’on doit regarder comme les chefs-d’œuvre du genre. Afin de suppléer au silence de notre auteur, par exception à la règle que nous nous sommes imposée dans ces notes, nous essaierons d’esquisser une Chasse de Pesello qu’il nous a été permis d’admirer à Londres, dans la précieuse galerie de sir Fitz Pimeray.

Sur un ciel embrasé semblable à une fumée de volcan mêlée de gerbes de feu, se découpent, d’un