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Page:Vasari - Vies des peintres - t3 t4, 1841.djvu/182

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COSIMO ROSELLI,

PEINTRE FLORENTIN.

Bien des gens se plaisent à prodiguer de dures moqueries à leurs rivaux ; mais le plus souvent leur malignité tourne contre eux-mêmes. Ainsi verrons-nous les antagonistes de Cosimo Roselli tomber victimes des propres railleries sous lesquelles ils espéraient l’accabler.

Cosimo ne fut point, dans son temps, un peintre très-habile ; néanmoins ses ouvrages ne manquent pas de mérite. Dès sa jeunesse, il fit trois figures dans le couvent des religieuses de San-Jacopo-dalle-Murate, et un tableau que l’on trouve à droite en entrant dans l’église de Sant’-Ambrogio. Il laissa encore, à Florence, dans l’église des Servites, le tableau de la chapelle de Santa-Barbara, et, dans la première cour conduisant à l’église, une fresque qui montre saint Philippe recevant l’habit des mains de la Vierge. Pour les religieux de Cestello, il exécuta deux tableaux, dont l’un fut placé sur leur maître-autel et l’autre dans une de leurs chapelles  (1). On lui doit également celui qui orne une