rina et celle de la Trinità, que l’on serait tenté d’attribuer au pinceau de Pietro della Francesca (5). À Sant’-Agostino, il laissa deux anges à fresque dans la chapelle del Sagramento (6), et le tableau de saint Nicolas de Tolentino, qu’il accompagna de divers sujets traités en petite proportion, et remarquables par la beauté du dessin et de l’invention (7). À San-Francesco, il fit pour Messer Francesco, docteur ès-lois, dans la chapelle degli Accolti, un tableau où il introduisit le portrait de Messer Francesco lui-même et ceux de plusieurs femmes de sa famille (8). Cette composition renferme un admirable saint Michel couvert d’une armure éclatante et pesant les âmes dans une paire de balances. On voit ensuite un démon entièrement nu, auquel est attaché un lézard qui lui lèche le sang d’une blessure. Enfin, viennent la Vierge et l’Enfant Jésus, saint Étienne, saint Laurent, sainte Catherine et deux anges, dont l’un joue du luth et l’autre du rebec (9). Ces dernières figures sont couvertes de draperies et d’ornements merveilleux, mais elles sont loin de pouvoir être comparées aux figurines du gradin (10).
Signorelli exécuta de nombreux travaux à Pérouse (11), et, entre autres, dans la cathédrale, pour Messer Jacopo Vannucci de Cortona, un tableau représentant la Vierge, saint Onuphre, saint Herculan, saint Jean-Baptiste, saint Étienne et un ange qui accorde un luth (12). À Volterre, il peignit à fresque, dans l’église de San-Francesco, sur l’autel d’une confrérie, une Circoncision que l’on