(3) Léonard a laissé beaucoup de dessins remarquables par l’exécution la plus vive et leur grand accent. On dit que la galerie du Louvre en possède huit très beaux ; nous n’avons pu les voir, cette collection n’étant malheureusement ouverte ni aux étudiants ni au public. On a de lui encore de nombreuses caricatures faites dans ses promenades, comme le rapporte Vasari : elles sont extrêmement bizarres. « Un des mots favoris du Vinci à cet égard était qu’on devait parvenir au point de faire rire, s’il était possible, jusqu’aux morts eux-mêmes. » (Lanzi, Hist., t. iv, p. 86.) Le comte de Caylus et Hollar ont gravé plusieurs de ces feuilles à l’eau forte.
(4) Léonard alla à Milan, en 1492, lorsque Ludovic-le-More gouvernait cet État pendant la minorité de Gian Galeazzo. Il assigna au Vinci cinq cents écus de pension, et le mit à la tête d’une académie de dessin qu’il destinait à l’instruction de la jeune noblesse.
(5) Cinquante ans après que le grand Cénacle eut été peint, c’est-à-dire lorsque l’Armenini le vit, il était déjà à moitié gâté. (Lanzi, t. iv, p. 90.) Rubens en fit le dessin pour P. Soutmans qui le grava en deux planches. (Richardson, t. iii, p. 36.) On connaît le beau travail de Raphaël Morghen.
(6) Cette tête du Christ est au contraire très terminée. (Armenini, Veri prec. della pitt., 1587.)
(7) Ce passage de Vasari a paru obscur à plusieurs commentateurs : Propose al duca fare un cavallo di bronzo… per mettervi in memoria l’imagine del duca. À l’appui du sens que nous avons adopté, nous donnerons quelques mots extraits d’un mémoire adressé par le Vinci lui-même à Ludovic Sforce. « On pourra travailler en même temps à la statue équestre pour la gloire de votre père. » Il s’agirait alors de la statue du duc François. (Venturi, Essais sur les œuvres de Léon., p. 44.) Léonard interrompit ou recommença ce gigantesque morceau, car on voit sur la couverture de son Traité des ombres et de la lumière, la note suivante, écrite de sa main, 2 avril 1490 : « Je commençai le présent livre et recommençai le cheval. »
(8) Tous les manuscrits conservés de Léonard ont été réunis en 13 volumes. Le Traité de peinture dont parle Vasari a été