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Page:Vasari - Vies des peintres - t3 t4, 1841.djvu/66

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Pie III, où ils représentèrent ces deux pontifes d’après nature. On doit encore à ces maîtres des médailles offrant les portraits de trois empereurs et de divers personnages éminents. Enfin Paolo laissa un cavalier armé qui est aujourd’hui à San-Pietro, près de la chapelle de Sant-’Andrea. On compte parmi ses disciples Giancristoforo, vaillant sculpteur romain dont il reste quelques productions à Santa-Maria-Transtevere et ailleurs (1).

Chimenti Camicia, Florentin, fit polir le roi de Hongrie des palais, des jardins, des fontaines, des temples, des forteresses, et maintes constructions importantes, sans parler des ornements de tout genre, des plafonds sculptés et d’autres semblables choses dont il confia l’exécution aux soins de Baccio Cellini. Dès que Chimenti eut terminé ces travaux, il désira revoir sa patrie, et retourna à Florence, d’où il envoya à Baccio, pour les offrir au roi, plusieurs peintures de la main de Berto, qui étaient très-estimées en Hongrie. Divers citoyens possèdent un assez grand nombre de bons tableaux de ce Berto, qui mourut à la fleur de son âge, au moment où il allait réaliser les hautes espérances qu’il avait fait concevoir de lui. Mais n’oublions pas Chimenti. Après un court séjour à Florence, il revint en Hongrie où, en dirigeant la construction de moulins sur le Danube, il gagna une maladie qui, en peu de jours, le conduisit au tombeau. Les œuvres de tous ces maîtres datent de l’an 1470 environ (2).

À la même époque, vivait à Rome Baccio Pintelli. Par sa profonde expérience, il mérita que le